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La solution ne pouvait être plus attendue. Quatre pourvois, quatre occasions de marquer le coup.
Les faits étaient sensiblement les mêmes : une vente, un vice caché et toujours les mêmes interrogations :
1) Nature du délai de l’action en garantie (prescription ou forclusion ?) ;
2) Existence et durée d’un délai butoir ?
Autant de questions auxquelles il est décidé de répondre au nom de la sécurité juridique.
S’il s’agit d’un délai de prescription et non de forclusion, alors il est susceptible d’être suspendu, comme en l’espèce à l’occasion d’une mesure d’expertise, et ce conformément à l’article 2239 du Code civil.
L’équilibre est respecté : d’un côté, la protection des droits des consommateurs, qui ne doivent pas perdre leur droit d’agir lorsqu’ils découvrent tardivement un vice caché et de l’autre, les impératifs de la vie économique, qui imposent que l’on ne puisse rechercher indéfiniment la garantie d’un vendeur ou d’un fabricant.
On notera que la Cour de cassation apporte la même solution :
- qu’il s’agisse d’une vente simple ou intégrée dans une chaîne de contrats ;
- quelle que soit la nature du bien.
Morale de l’histoire : l’acheteur à qui le vice avait été caché, durant ces vingt dernières années, se trouva fort dépourvu, quand la prescription fut venue.
Action en garantie des vices cachés : nature du délai et limites temporelles fixés
Civil - Procédure civile et voies d'exécution, Contrat
25/07/2023
Une personne qui découvre le défaut du bien qui lui a été vendu dispose de deux ans pour engager une action en garantie des vices cachés. Ce délai, qui est un délai de prescription, peut être suspendu lorsqu’une mesure d’expertise a été ordonnée. L’action doit par ailleurs être engagée dans un délai butoir de vingt ans à compter de la vente du bien. Par quatre arrêts du même jour, la chambre mixte de la Cour de cassation met fin à plusieurs années de controverse et se positionne clairement dans un souci de « sécurité juridique ».
Les faits étaient sensiblement les mêmes : une vente, un vice caché et toujours les mêmes interrogations :
1) Nature du délai de l’action en garantie (prescription ou forclusion ?) ;
2) Existence et durée d’un délai butoir ?
Autant de questions auxquelles il est décidé de répondre au nom de la sécurité juridique.
- Question n°1 : Quelle est la nature du délai de l’action en garantie des vices cachés ?
S’il s’agit d’un délai de prescription et non de forclusion, alors il est susceptible d’être suspendu, comme en l’espèce à l’occasion d’une mesure d’expertise, et ce conformément à l’article 2239 du Code civil.
- Question n°2 : Existe-t-il un délai butoir pour l’exercer ? Si oui, de quelle durée ?
L’équilibre est respecté : d’un côté, la protection des droits des consommateurs, qui ne doivent pas perdre leur droit d’agir lorsqu’ils découvrent tardivement un vice caché et de l’autre, les impératifs de la vie économique, qui imposent que l’on ne puisse rechercher indéfiniment la garantie d’un vendeur ou d’un fabricant.
On notera que la Cour de cassation apporte la même solution :
- qu’il s’agisse d’une vente simple ou intégrée dans une chaîne de contrats ;
- quelle que soit la nature du bien.
Morale de l’histoire : l’acheteur à qui le vice avait été caché, durant ces vingt dernières années, se trouva fort dépourvu, quand la prescription fut venue.
Source : Actualités du droit